Une forme supplémentaire d'humiliation ...
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humiliations contre les juifs en France
Avec le port de l'étoile jaune, imposé à partir du 7 juin 1942, interviendra une forme supplémentaire d'humiliation: l'obligation faite aux Juifs de ne prendre que la dernière voiture dans le métro parisien.
Cette ségrégation particulière faisant l'objet de plusieurs courriers du préfet de la Seine, Charles Magny. Le 10 juin 1942, il informe de cette mesure le secrétariat d'Etat à l'Intérieur du gouvernement de Vichy et le Commissariat général aux questions juives, dans des termes identiques:
Objet: conditions d'admission des Juifs dans le chemin de fer métropolitain. L'autorité allemande a donné des instructions particulières à la Compagnie du métropolitain au sujet du transport des Juifs. Ces derniers ne peuvent dorénavant voyager, dans le métro parisien, qu'en deuxième classe et dans la dernière voiture des trains. La compagnie a diffusé, en conséquence, dans les gares et les stations, un ordre de service prescrivant aux receveurs de ne pas vendre de billets de 1" classe aux Juifs, aux surveillants du contrôle d'aviser les porteurs de l'insigne qu'ils ne peuvent voyager que dans la dernière voiture en 2'classe, aux gardes ou contrôleurs d'inviter poliment ceux qu'ils trouveraient de gagner la dernière voiture, à la prochaine station.
Aucune affiche n'est apposée, aucun communiqué fait au public. Ces mesures ne constituent d'ailleurs que la mise à exécution d'un ordre de l'Autorité allemande, du 8 novembre 1940, concernant les nègres et les Juifs, ordre qui, en ce qui concerne ces derniers, n'avait pu être pratiquement observé faute d'un signe distinctif.»
Mesures contre les juifs en France sous l'occupation
Le 9 juin 1942, dans Le Cri du peuple, organe quotidien du PPF ( Parti populaire français] de Jacques Doriot, le journaliste Roger Nicolas manifeste sa satisfaction pour cette «saine mesure qui réjouira tous les Français qui ont de bonnes raisons de ne pas coudoyer les frères de race de Blum et consorts». Il convient d'ajouter une dernière touche à ce véritable enfermement moral et déjà physique avant que se déchaîne une vague de rafles qui se poursuivront jusqu'à la libération de Paris.
C'est la police qui est également chargée de faire respecter la 9° ordonnance nazie, datée du 8 juillet 1942. Le texte est bref mais sa teneur laisse place à toute interprétation possible. Dans un sens aggravant, bien sûr. Cette fois, les Juifs étant marqués, il s'agit de les exclure totalement de la vie de la cité: «Il peut être interdit aux Juifs de fréquenter certains établissements de spectacle et, en général, des établissements ouverts au public. Les Juifs ne pourront entrer dans les grands magasins, les magasins de détail et artisanaux, ou y faire leurs achats, ou les faire faire par d'autres personnes, que de 15 à 16 heures.
La formule, «il peut être interdit », prise dans un sens simplement restrictif est interprétée comme: «Il est formellement interdit !», et la police rôde autour des théâtres, des cinémas, des salles de concert où des musées, des bibliothèques, des champs de courses, des stades ou des piscines, etc.
Ces lieux, désormais interdits, voient se multiplier les contrôles d'identité au faciès. Entrer inconsidérément dans un café peut conduire l'imprudent à Drancy...
carte d'itentité pour les juifs
les juifs et les cartes d'itentité sous l'occupation
la traque des juifs sous Vichy
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Les Juifs en France